Tuesday, July 24, 2007

C'est ça.

Ça devait bien finir par arriver, mon grand-père est décédé ce soir.

J'ai l'impression que mon coeur, c'est une roche.

Je passe le temps du mieux que je peux

Et aussi parce que sérieusement, je n'ai pas le moral pour écrire autre chose que des trucs déprimants sur mon grand-père, et qu'écrire ce genre de trucs là me déprime encore plus...


Voici le DÉCOMPTE !

('suis pathétique)

10 Groupe que tu écoutes Beaucoup?
- Tricot Machine
- Les Cowboys Fringants
- Ariane Gauthier
- Amélie Veille
- Pierre Lapointe
- Coldplay
- Snow Patrol
- La B.O de Step Up ! (Shame on me)
- Les B.O des Harry Potter (hihi)
- Du bling-bling avant d'aller clubber !

9 Choses que tu attends impatiemment .
- Commencer le FOUTU CÉGEP !
- Porter mes nouvelles converses sans avoir mal aux pieds
- Être satisfaite du monologue de théâtre pour ma p'tite Dame
- Sourire, rire, m'amuser, sans que ce ne soit forcé.
- Tomber amoureuse
- Que quelqu'un tombe amoureux de moi. : P Ça va ensemble
- Avoir ma propre voiture à moi toute seule ! <3
- Savoir si je vais avoir ma vignette de stationnement pour le Cégep. : P
- Triper au max l'an prochain !

8 Choses que tu aimes porter
- Jeans !
- Mes converses <3
- Mon chandail de René Lévesque ! <<33
- Mon chandail de Snoopy " Save our planet "
- Ma nouvelle camisole mauve et ora
- Mon bandeau thaïlandais
- Ma sacoche thaïlandaise
- Mes sandales brunes avec des perles en bois !

7 Personnes à qui tu tiens beaucoup- Maman
- Papa
- Grand-Pa', Grand-Man'
- Cédric,Marc-André, Marie, Sylvain
- Audrey-Jade & Van
- Claudine & Any
- Hélène


6 Choses que tu fais chaque jour
- Dormir
- Lire des blogs
- Écouter de la musique
- Penser
- Lire les journaux
- Prendre ma douche

5 Choses que tu aimes manger
- Melon d'eau
- Bleuets
- Fruits de mer
- Chips ^^
- Brocoli

4 Choses que tu dis souvent
- Osti que y'é sex! (bin quoi ?! )
- Je t'aime!
- Viens-tu avec moi ?!
- 'Pouvez glisser votre carte vous-même, la bande magnétique vers la machine,allez-y!

3 Films que tu peux regarder 10 fois de suite
- Une promenade inoubliable
- Dirty Dancing le premier
- The Notebook

2 Chansons que tu connais les paroles pars coeur
- En berne, les Cowboys Fringants
- L'ours, Tricot Machine

1 Livre donc tu es tombée amoureuse .
- Juste UN ? À la croisée des chemins, la trilogie.

Saturday, July 21, 2007

10 jours

Ou pas.

Ou plus.

Ou moins.

Ma mère a dit qu'il ne passerait pas la semaine.

" Veux-tu vraiment le savoir ? ", qu'elle a dit aussi.

Est-ce que j'ai vraiment le choix ?

Parce que si je l'avais, probablement que je choisirai que tout ça n'arrive pas.

C'est insoutenable.

Je veux pas le voir, je veux pas le voir comme ça. Je veux pas voir la fin de la vie. C'est trop beau, une vie, pour s'achever. C'est injuste. Je suis pas prête à affronter ça.

S'il-vous-plaît...

Et j'ai peur de regretter. Ou qu'on me le fasse regretter, plutôt. J'ai peur qu'il veuille me voir. Se souvient-il seulement de moi ? Je peux plus rien faire d'autres que pleurer et écrire, ou plutôt polluer mon blog.

Si au moins ça faisait du bien ...

Je serai jamais assez forte. Jamais. Je serai pas capable. C'est impensable que j'y arrive. Je pourrais pas lire, ni parler, ni respirer. Je vais être là parce qu'il le faut, parce que sinon, je n'irai pas. Mon grand-papa n'était pas religieux. On ne sait même pas quelle chanson faire jouer à ses funérailles.

Je voudrai qu'elle le représente. Je voudrai qu'il sourit, de là-haut. Il aimait Marie-Chantal Toupin, je lui avais fais son CD. Je veux ... je sais pas ce que je veux. Parce que ce que je veux vraiment, c'est impossible. Alors...

10 jours.

Peut-être pas.

Peut-être plus.

Probablement moins.

Qu'est-ce que...

Qu'est-ce qu'il faut que je fasse, là ?

Ça y est.

Je viens d'éclater, devant toute la famille.

Pour une fête d'anniversaire réussie, on peut dire que c'est raté.

Demain

Demain, c'est la fête de mon blog.

Il aura un an !

Mine de rien, je viens de découvrir ça, et ça me remonte un peu le moral.

Je ferai sans doute un rétrospective de cette année, histoire de voir si j'ai évolué. (Notez bien que j'ai écris si et non pas comment. )

Ça me changera peut-être les idées.

En espérant que je pourrai fêter aussi ses deux années d'existence, avec un peu plus de lecteurs cette fois ... !

...Un joyeux anniversaire.

C'est la fête de ma mère.

Et mon grand-père est de plus en plus mal, pour ne pas dire qu'il est sans doute plus mort que vivant.

On m'a dit de vivre. On m'a dit de continuer quand même, de ne pas me laisser abattre.

Et jusqu'à présent, ça réussit plutôt bien.

Trop bien, même.

Jusqu'à ce que ma marraine arrive il y a deux minutes de l'hôpital, en pleurs, cachée derrière des lunettes de soleil.Et qu'elle s'éclipse avec ma mère et ma grand-mère, dehors.

Bonne fête, maman!

Et moi je reste plantée là, et un flot d'images déferle en moi. On dit qu'il dort presque toujours, qu'il n'est plus comme la dernière fois que je l'ai vu. Et moi, je suis de moins en moins sûre que j'ai envie de le revoir. Parce que la dernière fois, c'était bien mon grand-papa, mon grand-papa rieur et chialeur, mon grand-papa tout à moi, juste à moi.

Et il semblerait que maintenant, ce n'est plus le cas.

C'est peut-être égoïste, sans doute. C'est peut-être méchant, même. Mais est-ce que je souhaite réellement garder ces images en souvenirs ? Est-ce que je souhaite le voir dans cet état ? Perdre les vestiges des promenades en voiture et des tictacs ?

Moi aussi, je me cache, pour pleurer. Et si quelques larmes furtives coulent sur mes joues présentement, c'est avec mes mots que je sanglote. Que j'étouffe. Que je me noie.

Ils n'ont pas à subir ça. Ils n'ont pas à savoir que je m'effondre en silence. Que noir sur blanc, dans cet écran, il y a toute une peine, un océan de regrets et d'amertume. Je l'aimais tant, mon grand-papa étoile. Je l'aimais, je l'aimais, je pourrai le répéter un millier de fois, je sais bien que ça ne changera rien.

Rien du tout.

Je dois reprendre contenance, avant d'aller souper. Il faut que j'y aille. C'est la fête de ma mère et elle est triste, elle aussi ,je le vois bien. Simplement, elle a la présence d'esprit de ne pas l'exposer devant moi ou tout autre membre de notre famille, sauf mon père, j'imagine.

Je voudrais être comme elle. Forte. Entendre " grand-papa " sans me mettre à pleurer. Rire avec mon cousin de cinq ans et oublier, du moins pendant quelques instants.

Prendre une grande respiration et en expirant, expirant cette profonde grisaille qui m'envahit sans crier garde, à tout moment du jour et même de la nuit. Être discrète, me contrôler, ne pas tiquer au mot funérailles, faire comme si de rien n'était.

Mais je ne suis pas capable.

Plus j'y pense, plus je me sens désespérée.

C'est tellement dur, je suis sur le point de craquer.

J'aimerais bien qu'on me donne un câlin.

Thursday, July 19, 2007

Les peaux de lièvres


C'est chaud.

Ça me fait penser à une bougie qui s'étiole au rythme des corps qui s'enlacent.

Ça halète, c'est l'instant de flottement entre l'attente et l'arrivée, entre le fantasme et la réalité.

C'est si beau, que j'en perds mes mots.

Je voudrais vivre ça, un jour.

Ou bien le chanter.

C'est une chanson, c'est une parcelle de peau, c'est l'odeur de la sueur et du sperme, c'est la neige qui fond dans mes lunettes. C'est des images qui me martèlent, des images qui m'étouffent et en redemandent.

J'aime cette chanson.

J'aime Tricot Machine.

J'espère que vous tomberez en amour vous aussi.

En attendant...


T'as les joues rouges boréales
Tes couettes noires virent au blanc
Comme l'asphalte
Il tombe des peaux de lièvres sur Montréal.

On s'éclipse du party
La neige crisse sous nos pieds
Les flocons dansent doucement dans le vent
Mais c'est pas la faute du temps si je frissonne

Et nos mains se repèrent
Et nos coeurs s'accélèrent
On se dit rien et pourtant on se comprend
Sous les premiers murmures de l'hiver

Le désir nous harcèle
On coupe par les ruelles
Ça fait tellement longtemps qu'on s'attend
La nuit s'annonce si chaude et si belle

T'as les joues rouges boréales
Tes couettes noires virent au blanc
Comme l'asphalte
Il tombe des peaux de lièvres sur Montréal.

Wednesday, July 18, 2007

Un an plus tard...


J'ai fais ce questionnaire sur mon blog il y a environ un an.

Voici mes réponses, un an et milles émotions plus tard !



1. Attrapez le livre le plus proche de vous, allez à la page 18, qu'y a-t-il d'écrit à la 4ème ligne?
[Il venait de comprendre que cet] appel s'adressait à la jeune fille. Il eût aimé se précipiter

2. Étirez votre bras gauche aussi loin que possible...Et...?
Rien,rien du tout!

3. Quelle est la dernière chose que vous avez regardé à la TV ?
La météo ce matin

4. Sans vérifier, devinez quelle heure il est:
8hrs15

5.Maintenant, vérifiez, quelle heure est-il réellement ?

Haha, 8hrs32. Vraiment l'heure de terminer en vitesse ce questionnaire et d'aller me préparer et faire mon ménage!

6. En dehors du bruit de votre ordinateur, qu'entendez-vous ?
Mes amours, Tricot Machine. La fin de Peaux de lièvres et le commencement de Beau temps,mauvais temps! : )

7. Quand êtes-vous sorti pour la dernière fois ? Qu'avez-vous fait?
Ce matin, pour aller magasiner au centre-ville ! C'était chouette. : )

8. Avant de commencer ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Des blogs!

9. Que portez-vous ?
Un chandail noir avec des jeans. Très original ! ; )

10. Avez-vous rêvé la nuit dernière ?
Sans doute, je ne m'en souviens plus.

11. Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Toute la journée et toute la nuit passée, avec les filles. : )

12. Qu'y a t il sur les murs de la pièce où vous vous trouvez ?
Un cadre de ma photo Costa Rica dans le sable. Je vais la mettre comme photo avec cet article, tiens, pour faire concept !

13. Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
Non,pas vraiment.Le tatou du gars au D-Tox mais il était tellement cute que ça compensait. ; )Joooohn !

14. Que pensez-vous de ce questionnaire ?
C'est assez futile, honnêtement. Bastien dirait que c'est très heu blog !

15. Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Edward scissorhands. : ) Tellement génial...

16. Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, qu'achèteriez-vous ?
Une voiture. Une métamorphose. D'la chirurgie plastique ? ; ) Une belle maison près du bord de l'eau. Un aménagement pour mon grand-père dans sa propre maison. Le transformer hors de prix que Cédric voulait l'autre jour au Zellers.

17. Dites-nous quelque chose que nous ne savons pas à propos de vous ?
Je suis assez livre ouvert, sur ce blog comme dans ma vie...C'est dur. Je vous dis tout, même que j'ai aimé mon professeur, haha. Ok,ok. Je n'ai jamais vraiment eu l'intention d'aller à Jonquière. J'y ai pensé, j'y ai rêvé, mais jamais je n'ai continué à me battre pour convaincre mes parents. Je suis trop bien chez moi, et puis je les aime trop pour vivre loin d'eux maintenant, tout de suite, là, présentement.

18. Si vous pouviez changer une chose dans le monde, en dehors de la culpabilité ou de la politique, que changeriez-vous ?
Eumm..Je changerai les standards de beauté. En fait, ils n'existeraient pas!

19. Aimez-vous danser ?
Énormément. : )

20. George Bush:
...a une mentalité très différente de la mienne. Très différente de plusieurs millions de personnes sur la planète. Alors pourquoi est-il à la tête du pays le plus influent du monde ? Vive Hilary Clinton, voilà !

21. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était une fille ?
Alice, j'y tiens beaucoup.

22. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était un garçon ?
Émile. J'y tiens encore plus, surtout maintenant.

23. Avez-vous déjà songé à vivre à l'étranger ?
En revenant du Costa Rica,oui. Je me voyais très bien partir loin d'ici à l'aventure. Mais maintenant, non.

24. Que voudriez-vous que Dieu vous dise quand vous franchirez les portes du paradis ?
Pardonne-moi, et je te pardonnerai ensuite.

25. Quelles sont les 4 personnes qui doivent faire ce questionnaire sur leur propre blog ?
Ma petite dame préférée,Van ma vampiresse, Bastien tiens pourquoi pas!, et hum...Alice chérie. : )

Sunday, July 15, 2007

Here I am


Je suis comme...une larve.

Je me lève, je mange, je travaille, je mange, je me couche.

Et ça recommence.

'Envie de bouger. Envie de planer. Envie de décoller, voir ailleurs si j'y suis, tiens!

Parce que ce n'est pas ici, il me semble, que je me trouve.

Comme un automate.

Je ne prends plus soin de moi.

Je me lave, j'attache mes cheveux, je ne me suis pas épilée les sourcils depuis le mois de mai , mon DIEU ! Heureusement que ma pilosité est quasi inexistante. Je me suis coupé un toupet en désespoir de cause, c'est tellement laid que je n'ai plus d'idées après deux mois comment le camoufler. On a vite fait le tour des passes,pinces et foulards disponibles !

J'écoute Pascale Picard et Kaolin et je me sens juste...vide. De sens. D'esprit. Je végète. Je patine. J'agonise.

Vite, le Cégep, commence ! Commence !

Il me semble que je tourne en rond dans un carré, vous voyez le genre.

Ou dans un losange.

Ou enfin, dans une forme quelconque où je peux me buter aux coins, où je reste coincé et m'enfonce.

Ça ne va pas mieux, ça ne va pas pire, ça ne va pas, point.

Je me sens coupable d'exister quand grand-papa est en train de disparaître, coupable de rire quand maman pleure, coupable de sortir quand marraine se cloître, coupable, coupable, tellement coupable tout le temps...

Je mens. Je me mens. Et je leur mens. Je ne sais pas ce qui est le pire.

Je mange tout le temps, c'est incroyable.

Voilà que j'ai décidé d'arrêter tout ça et de me secouer un peu.

Ça commence demain, par l'épilation en règle de ses foutus sourcils qui m'obsèdent depuis que j'ai remarqué qu'ils dataient beaucoup.

Ensuite, je dépoussière mes muscles et je recommence à m'entraîner. La reine d'Énergie Cardio, ce sera moi. : )

Finalement, peut-être que je pourrai me maquiller un peu. Et me peigner. J'ai l'air d'une sorcière ! Me faire bronzer, m'acheter un nouveau parfum, peu importe, je n'en sais rien, trouver un moyen de me reconnecter avec moi-même.

Et en fin de semaine, sortir. Mon Dieu, au diable mon horaire matinal du lendemain, je scannerai des marteaux à moitié éveillée !

Voilà, j'écris pour rien dire, alors je vais arrêter ça ici, puisque ces temps ci, même écrire, c'est douloureux..

Monday, July 09, 2007

Cent mots et aucun qui ne soit satisfaisant.



J'étais triste, tantôt.

Mais c'était faux.

Je n'étais pas réellement triste.

Pas comme maintenant.

Pas comme au point de fondre en larmes au beau milieu de la nuit et de venir, en désespoir de cause, écrire sur mon blog.

Je suis plus capable de fonctionner normalement. Un rien et je m'effondre. En pleurs. En sanglot. Toute seule ou en public. J'éclate.

Et mon tempérament, mon humeur, ouf ! Je suis une peste. Une vraie. J'agis comme une pauvre imbécile égoïste qui refuse de mettre sa peine de côté. Je suis bougonne, je me laisse traîner, j'arrive à peine à prendre soin de moi. Je ne veux pas entendre ni savoir ce que ma famille prépare pour lui ; il me semble que rien ne sera à sa hauteur. Je ne veux rien savoir de la peine de ma mère non plus, quand il me semble également qu'elle en a bien plus que moi.

Je n'ai jamais cru que mon grand-père mourrait si tôt. Je sais, c'est relatif. Je ne suis plus toute jeune, j'ai bientôt 18 ans et toutes mes dents, mais dans ma tête,dans mon coeur, il serait toujours là. Le jour où je me marierai, je croyais qu'il pleurerait,assis au premier rang avec mes parents. Le jour où j'aurai mon premier gamin, je croyais qu'il le prendrait dans ses bras et qu'il serait présent quand je lui dirai pourquoi je l'aurai appelé Émile. Le jour de ma graduation, il était là, mais si faible que si je n'avais pas fais payer si cher à ma mère pour ce foutu maquillage, j'aurai éclaté en larmes, encore.

Je pensais qu'il continuerait à rire aux éclats et qu'un jour, il pourrait raconter fièrement à ses collèges du journal où il travaillait que sa petite-fille, oui oui celle-là même qu'il emmenait avec lui travailler, étudiait maintenant dans ce domaine. Je pensais qu'il irait toujours jouer aux cartes chez Monsieur Quirion et que je pourrais encore l'emmerder parce que je suis souverainiste et lui non, et qu'il me questionnerait encore sur les clubs où je vais et les garçons que je fréquente.

Je pensais que Cédric lui lirait,l'an prochain, le premier livre qu'il arriverait à décoder. Je pensais qu'à Noël, je pourrais toujours m'asseoir près de lui quand le Père Noël arrive, parce que même si je sais depuis belle lurette que c'est Sylvain et qu'il n'existe pas, l'espace de quelques secondes, je peux y croire encore.

J'ai surprise ma mère tout à l'heure, elle regardait des chansons sur Internet. Elle cherchait quelle chanson faire jouer pour l'enterrement qu'on planifie sans savoir la date, sans savoir si ce sera en fin de semaine prochaine ou dans trois mois. Elle est si forte et moi, je m'écroule. Je fais l'autruche. Je-ne-veux-pas. Je ne PEUX pas.

Je ne veux pas savoir que bientôt mon grand-papa sera dans une urne et que les frais de funérailles auront coûté 3 000 $ et des poussières, JE NE VEUX PAS. Je ne veux pas entendre des étrangers me dirent quoi penser et quoi ressentir ; je ne veux pas qu'on me dise que tout le monde sauf moi savait qu'il ne lui en restait plus pour longtemps, je ne veux pas qu'on me dise qu'il n'est plus lucide.IL L'EST ! IL L'EST PARFAITEMENT !

C'est bien ça le pire.

Je ne veux pas penser à écrire le texte que je vais lire à l'église, je n'en serai jamais capable, de toute façon. C'est évident, je pourrais pas faire ça. J'y arriverais pas. Je voudrai me secouer un peu, me retrousser les manches. Je le voudrai vraiment, mais je ne peux pas. Je me néglige, je néglige tout, je n'en ai plus rien à foutre.

Ma mère m'a proposé de rencontrer un psychologue, elle s'inquiète pour moi, elle voit bien que cette peine là, j'arriverai pas à la surmonter toute seule.

Je sais plus quoi faire, à part pleurer. Parfois j'ai des boosts d'énergie, comme tout à l'heure, dans mon lit, j'étais bien déterminée à maigrir, à aller m'entraîner, à faire en sorte que jamais le diabète et le surplus de poids n'entraîneraient des peines comme ça à mes enfants, ou à leurs enfants à eux.

Et deux minutes plus tard, je pleurais sans pouvoir m'arrêter à m'en fendre l'âme.

Je n'accepte pas du tout la situation. C'est hors de mon contrôle, je suis impuissante et rien ne peut remédier à ça. Je voudrais tellement qu'il guérisse, qu'il revienne à la maison, s'installer dans son lazyboy bleu qui fait partie de la tapisserie parce qu'il me semble qu'il y a toujours été, je voudrais encore avoir 13 ans, être innocente et croire que grand-papa sera toujours là pour venir me chercher quand je suis mal prise, à l'autre bout de la ville ou quand j'ai trop mal à la tête à l'école.

Je voudrais qu'il ne parte jamais, parce que si Maman a Papa et que moi j'ai d'autres moyens de continuer, ma grand-maman, elle, elle fera quoi sans toi ?

Je suis triste.

C'est étrange.

D'accord, je vis un peu dans cet état d'esprit depuis que j'ai appris que mon grand-papa allait mourir, mais on dirait que là, maintenant, c'est encore pire.

Ça m'a frappé tantôt, en parcourant le blog de ma petite dame. Elle a fait un hommage à ses amies. Et en lisant ses mots, je me suis rendue compte que moi, je n'avais pour ainsi dire personne à qui témoigner autant d'amour.

Non mais c'est vrai, à qui voudrais-je dire de si jolies choses en les pensant vraiment ?

D'abord à elle, puis à Audrey-Jade, mes éternelles complices. Puis à Hélène, mon amie tempête, avec qui il fait bon naviguer sous le ciel étoilé comme sous la pluie battante. À Claudine, l'amie simplicité, parce qu'avec elle, rien, mais rien du tout, n'est compliqué. À Ariane, mon rayon de soleil, qui traverse ma vie et me donne une bouffée d'énergie pour les mois à venir. À Alice, ma soeur d'esprit, ma petite Alice qui vit dans son pays des merveilles et où j'ai toujours eu ma place, où je me suis toujours sentie à ma place. À Any, ma meilleure comme ma pire amie, la tante de mes futurs enfants,la grande prêtresse des trips de bouffe.

7 personnes.

7 amies.

Je n'ai que 7 amies pour qui je sacrifierai tout.

C'est si peu, et à la fois, c'est tellement, mais je ne sais pas, il me semble que je suis triste. Triste parce que la majorité sont loin de moi, ou occupées ailleurs, ou si peu disponibles.Elles ont leur vie, et j'ai la mienne. Mais je les aime, je les aime comme c'est pas possible d'aimer.

Et il est fort probable qu'elles ne viendront jamais sur ce blog lire ce petit article de rien du tout, mais ces temps-ci, alors que tout est prétexte aux pleurs, aux gémissements et à la nourriture, je suis heureuse de les avoir. Heureuse qu'elles ne se transforment pas en exemple parfait de pitié, charité et ménagement. Je ne veux pas qu'on me ménage. Je veux vivre comme si de rien n'était, jusqu'à ce que plus rien n'aille.

Et mes petites chéries, mes petites perles, je vais les dorloter, jusqu'à ce que je ne puisse plus me dorloter moi-même.

Ensuite, ce sera à elles de prendre le relais.

Wednesday, July 04, 2007

10 things I hate about you


Dans la rubrique " J'ai écouté un foutu film qui m'a fait pensé à M'sieur B. ", voici le poème de 10 things I hate about you, un film soooo quétaine, que je ne peux m'empêcher d'aimer. ; )


Je hais ta façon de me parler
Et la couleur de tes cheveux,

Je hais ta façon de conduire
Et de me regarder dans les yeux,

Je hais tes stupides bottes d’armée
Et ce que tu devines en moi,

Je te hais au point d’en creuver
Et même de te tuer parfois
,

Je hais ta façon d'avoir raison
Tes histoires inventées,

Je hais quand tu me fais rire
Davantage quand tu me fais pleurer
,

Je te hais quand tu n’es pas là
Et que tu es dieu sait où
,

Mais je hais surtout de ne pas te haïr
Ni un seul instant ni une seule minute, ni même du tout

Sunday, July 01, 2007

Ne t'en vas pas.


J'essaye toujours de tasser cette éventualité là dans un racoin de mon cerveau où c'est pas trop douloureux, où ça se supporte.

J'y pense souvent ; ces temps-ci, c'est tout le temps.

Je ne suis pas aveugle, je vois bien que lui, il ne va plus très bien. Ça n'a pas été sournois, j'aurai pu m'y habituer, mais non, je refusai d'y croire. Il allait à l'hôpital, et il revenait, guéri, et la vie reprenait.

Et puis, ça a duré longtemps, plus longtemps.

Et la vie s'endormait.

Et elle a eu de la difficulté à reprendre.

C'est la marchette qui m'a fait prendre conscience à quel point il était faible.

C'est horrible, comme pensée. C'est terrible. Je vous jure. Mais c'est venu naturellement,comme ça, mots pour mots : Mon Dieu, Grand-Papa va bientôt mourir.

C'est une option que je n'avais jamais sérieusement considérée. Comme s'il avait toujours été là, et qu'il allait toujours y resté. Ça m'a pris un certain temps avant de comprendre que non, la vie, ça ne fonctionnait pas comme ça.

Mais je ne comprends toujours pas pourquoi elle va prendre mon grand-papa.

Je n'avais jamais envisagé qu'un jour, mes grand-parents vieillieraient. C'est inévitable, je le sais bien. Mais si vous aviez vu ma grand-maman! Jusqu'à tout récemment, elle était fringante, robuste, il me semblait que même un tsunami ne pourrait la faire chavirer. Et lui, si solide malgré la maladie qui ne cessait de le frapper. Mon grand-papa éponge, si peu démonstratif de ses émotions, mais qui a toujours su à sa façon nous aimer et nous le faire savoir, mon grand-papa gâteau qui se laissait flotter à la dérive du courant de sa piscine hors-terre avec ses nouilles sous les aiselles.

J'ai passé mon enfance à galoper joyeusement de long en large de sa maison, à l'accompagner un peu partout, fièrement. Et si j'étais fière d'être avec lui, je crois que ce n'était rien face à la fierté que lui, il ressentait, quand il me présentait à ses collègues de travail. " C'est ma petite-fille! " Je n'en avais pas conscience à l'époque, mais maintenant, ce sont des souvenirs que je chéris. Quand on est petit, on ne réalise pas que plus tard, ce seront ces moments qu'on se rappellera en pleurantdevant son ordinateur un dimanche soir, parce que grand-papa est rendu trop malade pour partager une frite chez Leblanc Patate à Huntingdon.

Et qu'il est bien que trop faible pour aller cueillir des fraises à la ferme Sauvé. Et qu'il ne peut plus conduire. Ni marcher sans aide. Qu'on doit s'occuper de lui toujours, tous les jours, constamment.

Je ne suis pas aveugle. Je vois bien que s'il revient de l'hôpital, il ne pourra pas rester bien longtemps chez lui avec Grand-Maman. Et elle ne pourra pas s'occuper seule de leur grande maison, de ma forteresse, de mon château, de ces planchers où j'ai rampé, tombé, joué et où maintenant mon cousin s'y donne lui aussi à coeur joie.

Je suis peut-être égoïste. Égocentrique, de ne pas vouloir qu'il parte. Mais ça fait trop mal, d'imaginer une vie sans lui. D'imaginer une vie sans eux, parce que...parce que Grand-Maman aussi, elle est fatiguée. Je le vois bien.

J'ai tellement,tellement pas envie.

D'un côté j'envie ceux qui ont perdu leur grand-parents en bas âge, parce qu'ils n'ont pas à endurer tout ce que moi, j'endure, présentement.

Mais d'un autre côté je les plains, parce qu'ils n'ont pas connu cet amour inconditionnel, cette fierté fleurissante, cette complicité naturelle qui m'unit à mes grand-parents. Je les plains de ne pas savoir ce que ça fait, d'avoir une deuxième maman et un deuxième papa prêt à tout pour nous rendre heureux.

Un jour j'ai chanté une chanson pour mon grand-père, un truc vraiment bidon que j'avais composé avec ma mère sur l'air d'une chanson populaire, devant toute la famille élargie, ses soeurs et ses frères et ceux de ma grand-mère et les cousins cousines lointaines et les si et les ça. Et il avait pleuré, je m'en souviens très bien. Et j'avais revu dans ses yeux, dans son bisou ensuite, la fierté que je lisais sur son visage quand il m'amenait avec lui au journal où il travaillait.

Mon grand-papa, c'est le plus fort. Et je l'aime.

Et je pleure.

Et je botche la fin de ce texte parce que j'en peux plus, d'écrire.

Je vais aller dormir, en espérant ne pas me réveiller.


Ne t'en vas - Lynda Lemay


Ne t'en va pas
J'me suis pas préparée du tout
À t' regarder
Plonger à pieds joints dans ce trou

Creusé pour toi
Et au-d'ssus duquel un curé
Te survivra
En prônant des absurdités

Je hais déjà
Celui qui aurait maquillé
D'un teint trop mat
Ton doux visage inanimé

Ne t'en va guère
Je n' connais même pas les fleurs
Que tu préfères
Pour te les j'ter par dessus coeur

{Refrain:}
Ne t'en va pas
Te confiner aux oubliettes
Je n' suis pas prête
À te coiffer de cette croix
Où l'on aurait
Gravé ton nom avec des dates
Que l'on plant'rait
Comme un vulgaire plant d' tomates

Ne t'en va pas
Nourrir ce grand champ de squelettes
Ne t'en va pas
Ne fais pas çà, ce s'rait trop bête

Vas-y, respire
N'écoute pas ces maudits docteurs
Qui traitent ton coeur
Comme un fossile, comme un souv'nir

Ne t'en va pas
Çà f'rait trop d' monde à consoler
Tant pis pour toi
T'avais qu'à pas tant nous aimer

J' t'achèterai pas
De jolie boîte en bois verni
Reviens chez toi
Dans ta maison et dans ton lit

Dis-moi quel ange
Dis-moi quelle volonté divine
Voudraient qu' tu manges
Des pissenlits par la racine

Çà doit déjà
Être bourré d'âmes au firmament
Et t'as pas l' droit
D'abandonner femme et enfants

{au Refrain}

Vas-y, bats-toi
T'es un vrai lion, sors-nous tes griffes
Ne t'endors pas
À l'étage des soins intensifs

C'est pas ton heure
Et çà n'est pas demain la veille
Que ton grand coeur
Aura à c' point besoin d' sommeil

Ne t'en va pas
J'vais t'en payer des grands voyages
Où tu voudras
Au Grand Canyon ou à la plage

Mais pas là-bas
Où l' monde débarque sans bagages
Je sais qu' t'es pas
Encore rendu au bout d' ton âge

C'est pas fatal
Simplement parce que c'est critique
Je sais qu' t'as mal
Je suis peut-être égocentrique

{au Refrain}

Mais j' te l'demande
Parce que je l' sais
Qu' j' m'en r'mettrais pas
Ne t'en va pas
J'me sens pas encore assez grande

Pas assez forte
Pour te laisser aller cogner
À la vieille porte
D'une gourmande éternité
Reviens chez toi
Et laisse le ciel te mériter

Mon refuge.


Je crois que quand je ne vais pas bien, je cours me cacher dans l'écriture. Pas derrière, vraiment dans. Je ne veux pas me dissimuler, je cherche simplement à ce qu'on voit pas mes vrais sentiments, mes vraies réactions, émotions.

Et je trouve toujours les mots justes.

Ou peut-être pas.

Mais au moins, ils ont le mérite d'être miens.

Je n'ai l'impression d'être moi que quand je suis dans cette bulle inspirée, dans cette atmosphère spéciale,crépitante, de création.

Ici, je peux dire tout ce qui me passe par la tête. Même si je suis de moins en moins anonyme, je peux affirmer aujourd'hui en toute sincérité que je m'en fiche ! Je n'en ai rien à battre !

Ma tanière, ma caverne, c'est ce blog. Je me sens bien, apaisée, quand je foule des yeux cette page virtuelle pleine de vie réelle. C'est moi, c'est tout moi, rien que moi, pour faire changement. Ce sont mes mots, mes idées, ma ponctuation, mes délires, mes déluges.

Ça me prend parfois, d'écrire comme ça, pour ne rien dire. Quand j'ai le coeur loud et les lèvres closes. Quand je n'ose plus bouger de peur d'exploser, ou d'imploser, je ne sais plus. Quand je reste stoïque, en place, à contenir et refreiner mes ardeurs ou mon malheur.

Je me sens tellement ridicule, quand je pleure. Pourtant, je pleure tout le temps ! C'est vrai, je pleure quand je suis heureuse, quand je suis triste, quand je suis fâchée, quand je suis déçue, quand je suis fatiguée, épuisée, ou soulagée. Je pleure quand j'ai peur, quand je suis seule, même quand je suis accompagnée.

Mécanisme de défense ? Pathétisme ambulant ? Je n'en sais rien. Mais quand je pleure, ça me fait presque autant de bien que quand j'écris.

Demain, je ne vais pas pleurer. Je ne dois pas pleurer. Je serai bien que trop gênée. C'est que je vais voir mon grand ami Bastien, avec son grand ami Thom, et je risque d'être timide.

Ils vont m'aider à écrire, à mieux formuler mes mots, mes idées, à canalyser mes émotions pour que tout ça tienne dans un monologue de théâtre dramatique. J'imagine que ça ne sera que le brouillon, le first draft. Peu m'importe. Je vais devoir me livrer un tant sois peu à eux, leur parler de toi, de moi, de lui, d'eux.

Et ça m'effraie.

Mais je ne pleurerai pas, pour faire changement.

Je vais affronter, faire face.

Je vais l'affronter, lui faire face.

En finir.

Juste parce que...


C'est un jour ordinaire, à mes yeux, aujourd'hui.

Et parce que je suis contestataire.

Je mettrai un poste presque vide et un drapeau du Québec, le même que celui que j'avais posté le jour de la Fête Nationale.

Parce que le Canada, ce n'est pas mon pays.

Le Québec,oui.