Wednesday, May 30, 2007

Fièvreuse

Aujourd'hui plus que jamais, je me sens seule. J'écris, pour faire changement, dans un de mes cours, au lieu d'écouter. Pour faire changement, mon enseignante, parfaitement consciente que je n'écoute pas son monologue monotone, ne dira rien.

M'enfin...

Je me sens seule parce qu'entourée c'est comme s'il n'y avait personne. Je suis malade, absente, ailleurs. Je crois que j'aime être malade pour cette raison : je peux être en tête à tête avec moi-même sans me tenir au milieu de cette foule.

Tu sais, m'adresser des mots sans que je ne sache trop lesquels me le sont vraiment m'a donné envie de t'en adresser aussi. Mais toi, tu comprendras d'une seule lecture qu'ils te seront dédiés ; un jour, j'y arriverai pour les tiens aussi.

Je n'ai pas grand chose à dire. En fait, c'est plutôt une façon de me sentir mieux, d'être accompagnée. Comme si en t'écrivant, tu restais avec moi, comme si même invisible, ta présence me réconfortait.

En plus, il pleut. Je crois que je suis toujours triste, quand il pleut. Ou très,très heureuse. Ça dépend. Aujourd'hui, parce que je me sens très,très seule, je dirai que je suis très,très triste.

C'est propice à la tristesse, avoue ! Il est tellement dur de pleurer quand le soleil brille. J'ai l'impression de l'insulter ! Mais je suis peut-être juste naïve...

Pour être honnête, je tourne en rond. Je devrai carrément jeter plus loin mon crayon, mais j'aurai peur d'avoir encore plus mal.

C'est bien, de t'avoir par hasard, retrouvé et ramené dans ma vie. J'arrêterai là pour les retrouvailles, au risque de tomber dans le mielleux facile qu'il m'ai si facile d'écrire ! ;)

La journée sera longue, je vais tousser et moucher et ciller et sacrer. Et sans doute rater mon évaluation ministérielle de conversation anglaise.

Mais déjà, il me semble que je suis un peu moins seule, avec toi sur ce papier.

Wednesday, May 23, 2007

Sans titre notable

On s'entend, c'est à prendre à la légère, et c'est dans le cadre d'un cours où il fallait être le plus romantique possible dans nos écrits...


J’ai peur.

Mais tu sais, malgré mes craintes, je foncerai les yeux fermés et la tête haute.

Tu as désillusionné mes peines, tu as fais de moi non plus ton admiratrice, mais ton amie. Je n’en ai que faire, du personnage. Même s’ils sont indissociables, c’est avec toi que j’ai envie de faire un bout de chemin.

Je vois ton masque tomber et derrière, c’est encore mieux qu’avec. Je ne suis pas déçue, ne t’inquiète pas. Au contraire ! Je me sens privilégiée d’avoir la chance de percer le mythe.

J’ai peur, c’est vrai. Mais ça m’emplit de bonheur. Le bonheur de l’inconnu, du renouveau. L’idée d’aller vers l’avant, de recommencer. D’hésiter, parce qu’une tendre maladresse s’empare de moi quand tu afflues dans mes pensées. D’y croire, même si je me demande constamment pourquoi tu tiens à moi, pourquoi tu as mis un pied dans ma vie.

J’ai tellement de choses à te raconter que j’en perds mes mots. Tu comprends mes tourments. Pour cause, tu as les mêmes. Ou alors, tu t’en souviens très bien, souvenirs cuisants d’une période trouble. J’ai envie de te croire sur parole quand tu dis qu’au final, la vie est bien faite : elle nous a fait nous rencontrer, nous raconter.

C’est bien assez pour garder la foi !

Tu m’inspires. J’ai aussi envie d’être délicate, de prendre soin de ce lien qui s’imprègne de nous, qui se battit peu à peu, au fil des jours. Je n’ai comme ambition pour nous deux que de douces émotions : de la fine pluie d’un soir humide d’été qui apaise, c’est maintenant la fraîcheur d’un sorbet à la lime après une longue randonnée qui rafraîchit.

Désolée, je ne suis pas douée pour les métaphores, tu le sais bien.

Aujourd’hui, tu n’es pas là, ni maintenant ni pour plusieurs jours, jusqu’à je ne sais quand. Notre petite routine est brisée, aller dormir sans t’avoir parlé est alors une drôle d’idée, pourtant vraie…
Mais tu marches vers ton destin et jamais il ne me viendrait à l’esprit de te reprocher ton absence, tes silences et tes besoins de solitude. Je vivrai avec, c’est tout. Je choisi peut-être le chemin cahoteux en m’attachant à toi, celui parsemé de roches et de crevasses.

Mais je n’en ai rien à faire, des épreuves à venir ! Si je marche à tes côtés, je sais que les pierres deviendront poussières, et que des ponts nous permettront de ne pas tomber dans les abîmes.

Et si toi tu y glisses, je serai là pour te rattraper, pour te tenir la main. Et si tu oublies qui tu es, je serai là pour m’en souvenir.

Parce que le personnage m’importe peu, je ne veux pas le connaître ; il appartient aux autres. C’est le vrai toi que je veux.

Me laisseras-tu l’apprivoiser ?

Bla bla de toi

Dans le cadre d'un cours...

Tu n’es pas là, mais c’est tout comme si tu y étais. Il y a dans ton absence une présence qui comble le vide que tu laisses, quand tu pars.

Je te vois dans chaque regard que je porte, que je pose sur la vie. Dans mes doutes, tu es la certitude silencieuse qui me rassure. Dans mes certitudes, tu es l’accord tangible, la main sur l’épaule, l’approbation tant espérée qui vient enfin.

Je n’ai plus à me questionner, je sais que tu m’appuieras, même si parfois, tes convictions s’ébranlent. Je ne suis pas simple à comprendre, j’en suis consciente. Mais j’essaye de stopper le flot continuel de mes pensées…sans jamais y arriver.

C’est comme si mon cerveau bouillonnait. Nous parlons, et même trois, et même quatre heures plus tard, des bribes de notre conversation surgissent dans mon esprit. Ta voix chaude, ton rire si rare mais délicieux, qui coupe avec les traits graves, préoccupés de ton visage.

Ton soucis de bien faire ; mais pas de bien paraître. Ta minutie, presque chirurgicale, dans chacune de tes actions. J’imagine la précision avec laquelle tu caresses et enjôles, si elle ressemble un tant soi peu à laquelle tu t’adonnes quand tu brûles les planches d’une scène ; elle sera mémorable.

Je ne veux plus me questionner, ni sur toi, ni sur moi. Et surtout pas sur nous. Je ne sais pas s’il y en aura un, mais j’accepte d’ignorer la réponse à cette question que je repousse continuellement quand elle s’impose à moi d’elle-même.

Qu’arrivera-t-il ? Le sais-tu, toi ? Pourras-tu oublier que mon âge te gêne, que mon âge t’empêche de me livrer ta parfaite prose, ta verbe enflammée que je devine réservées à celle que tu aimes ?

M’aimeras-tu, malgré tout ?

M’aimeras-tu, en vers et contre tous ?

Je le confesse, je t’ai menti. Je ne cesse de me questionner. À toutes heures du jour, quand je me réveille la nuit. Je pense à toi, à moi, et surtout à ce nous si incertain qu’il ne prend vie que dans mes rêves, la nuit…

Tuesday, May 15, 2007

Le jumeau

Y'a des gens dont on se souviendra toute notre vie, même s'ils n'ont fait que l'effleurer.

Y'a des gens que nous cotoirons toute notre vie, mais dont nous ne garderons aucun souvenirs à chérir.

Et puis y'a cette catégorie de gens si spéciaux que nous ne pouvons les classer ailleurs que dans une catégorie inclassable.

Ces gens spéciaux qui bousculent notre vie, qui la prennent entre leurs mains et qui en font quelque chose d'autre. Qui sont la tape dans le dos, le baiser sur la joue, le doigt dans l'oeil, au bon moment, toujours au bon moment.

Ces gens spéciaux qui ne sont pas derrière ou devant nous, mais à nos côtés, depuis longtemps, ou tout récemment. Qui avancent avec nous, coude à coude, en ne nous lâchant jamais.

Ils nous touchent, ils sont une partie de notre âme, de ce que nous sommes. Sans eux, nous ne serions que l'ombre de nous même. Ils nous donnent notre couleur, notre saveur ; on conservera toujours un peu de leur odeur.

Ils nous parlent quand le silence nous enveloppe ; ils se taisent quand il y a trop de bruits en nous. Ils savent choisir le bon mot, placer la bonne virgule au bon endroit. Ils nous connaissent mieux que quiconque, parfois mieux que nous-même.

Certains cherchent ces gens toute leur vie, d'autres, comme moi, ont la chance de les avoir déjà trouver.

Celui dont je veux parler dans ce message est plus qu'un ami, qu'un frère. C'est celui qui est à ma droite quand j'y regarde, celui avec qui les paroles sont superflues. Celui avec qui je partage d'inombrables fous rires et souvenirs, d'inombrables discussions à faire peur tellement nous nous complétons mutuellement.

Mon clone, mon jumeau, appelez-le comme vous voudrez, moi je l'appelle Ghys, et ça suffit.

Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas amoureuse de lui. Ce serait sans doute plus simple, beaucoup plus simple, mais non, ce n'est pas ça.

C'est tellement plus !

Je crois que cela le gène, que je verbalise mes émotions le concernant, aussi en profiterais-je qu'encore plus pour le faire. Ghys, c'est la caresse, mais aussi le coup de poing. Ghys, c'est la vérité sans détour, c'est les phrases crues mais poétiques ; c'est les principes moraux et la haine.

Nous n'avons pas eu des débuts d'amitiés communs, et je ne spéculerai pas sur la fin de celle-ci, car je ne veux pas qu'elle s'arrête.

As-tu peur parfois, quand tu penses à nous ?

Moi oui. Parce que je ne sais pas comment je ferai pour vivre loin de toi.

Même si on ne se voit pas toutes les semaines, même si on passe beaucoup de temps sans même se croiser, même si on peut très bien vivre sans l'autre, je ne sais pas ce que je ferai quand tu seras là-bas et moi toujours ici.

C'est rassurant, d'avoir son frère à ses côtés. De savoir que peu importe le dénouement de l'histoire, il sera là, fidèle au poste, prêt à essuyer les larmes et à ramasser les pots cassés. Je ne compte plus les soirs où il m'a raisonné, consolé, fait rager, aussi.

Je suis si chanceuse, Ghys, de t'avoir dans ma vie. Je ne le réalise que trop rarement. Peu peuvent se vanter d'avoir trouver leur âme soeur ,la vraie, celle qu'ils ne pourront jamais aimer, car ce serait s'aimer soi-même.

Beaucoup la cherchent toute leur vie, et meurent fânés, flétris, déçus, incomplets.

Moi je mourrai en sachant que tu auras été là pour moi beaucoup plus que ceux qui sont sensés m'aimer comme femme.

Toi tu m'aimes comme je suis.

Et ça suffit.

Sunday, May 13, 2007

Breakings news.

Je ne pensais pas, hier, au moment de vous écrire ces quelques lignes, que la page s'arracherai d'elle-même du livre.

Pourtant...Il semble que ce soit le cas.

Je pensais prendre mon temps, quitter doucement, en prenant les emails de tout le monde, manger une dernière fois des côtes levées à 6$ en repas employé, mais non...

Disons que ce fut plutôt radical, merci Paula !

Quelle personne désagréable !

Sérieusement, mis à part mon professeur de science physique de secondaire IV, je ne crois pas connaître une personne plus antipathique que mon ancienne patronne ! Dès la première seconde, durant mon entrevue pour l'emploi, je l'ai trouvé condescendante, snobe et méchante, mais j'avais tort :

ELLE EST CENT FOIS PIRE !

M'enfin, c'est terminé. Ter-mi-né. J'ai croisé un autre de mes anciens patrons hier soir dans un bar, et il m'a assuré que je ne perdrai pas mon année d'expérience au Restaurant ; j'ai désormais Le Boss Gentil sur ma liste de référence pour mon futur CV. :)

Et puis, j'aime beaucoup mon nouvel emploi, et les commis sexy qui déambulent à tout heure du jour près des caisses ! ^^

Bon, ce n'était pas grand chose, juste pour vous dire que je n'oublie plus mon blog et tout le tralala ! :)

Bonne fin de soirée :)

Saturday, May 12, 2007

Tourner la page

...Non pas sur M'sieur B.

Vous rêvez en couleur, mes chers amis !

Mais peut-être que la page qui se tournera ce soir aidera à tourner la suivante.

En effet, je viens tout juste de préparer ma lettre de démission :

Je quitte mon emploi !

Au lieu de vendre du poulet, je vendrai...des marteaux !

Un changement de domaine qui me plaît bien !

Je crois que j'ai besoin de ce changement. J'ai besoin de m'aérer l'esprit, d'aller voir ailleur si j'y suis !

Je n'ai plus envie d'aller travailler et de me sentir en corvée. Je n'ai plus envie que mes patrons me prennent pour ... de la merde, littéralement. Depuis presque un an, je travaille contre mes valeurs, contre mes convictions. Pardon, mais donner une FOUTUE salade de chou à un enfant avec son sachet de biscuits, ce n'est PAS du gaspillage ! Tu ne perdras pas ta compagnie parce que tu mets les DEUX au lieu de charger UN SAPRISTI DE DOLLAR DE PLUS pour qu'il mange sa MAUDITE salade de chou !

Ahlala...

Mais quitter mon emploi représente un autre point positif non-négligeable : je quitte aussi M'sieur B.

On se verra le jeudi et le vendredi dans les bars, et ce sera tout.

Et peut-être que comme ça, j'oublierai.

J'oublierai notre complicité et les regards échangés entre deux fourneaux, j'oublierai les sourires et les soupirs, que j'oublierai...j'oublierai.

Et peut-être que comme ça, j'échangerai des regards à la dérobé avec un autre commis, peut-être que je deviendrai complice du gars dans le sport, peut-être que je sourirai de nouveau, que je soupirerai au nom d'un autre, que je vivrai...je vivrai.

Il faut.

Friday, May 11, 2007

Le déluge

C'est sans doute la fatigue.

Ou l'absence inexplicable d'envie d'écrire.

Ou ce soudain désir de se ressourcer, de me lessiver, de me liquifier.

Ce soudain désir de revenir ici, de relire tout ce que mon âme m'a dicté auparavant, et avec un sourire de résignation, constater que je n'en suis pas vraiment plus loin jadis quelques mois.

Je n'avais plus envie de jouer avec les mots, de les habiller pour qu'ils reflètent mon manque de lui, de toi, je ne sais plus à qui adresser ces mots bizzares, ces mots blessés, meurtris, tellement, tellement, tellement fatigués...

Je n'avais plus envie de tout ça, de me faire croire que tout allait bien quand au fond, je venais me persuader du contraire ici chaque soir, chaque fois que l'occasion se présentait.

J'avais simplement besoin de mettre mon cerveau au neutre, pour faire semblant que je ne m'apercevais pas du mal que je m'infligeai, faire semblant que c'était moi qui se faisait des idées, qu'au fond, mes sourires maladroits ne l'étaient pas vraiment ...

Mais j'avais tort.

J'avais tort sur toute la ligne.