Mon refuge.
Je crois que quand je ne vais pas bien, je cours me cacher dans l'écriture. Pas derrière, vraiment dans. Je ne veux pas me dissimuler, je cherche simplement à ce qu'on voit pas mes vrais sentiments, mes vraies réactions, émotions.
Et je trouve toujours les mots justes.
Ou peut-être pas.
Mais au moins, ils ont le mérite d'être miens.
Je n'ai l'impression d'être moi que quand je suis dans cette bulle inspirée, dans cette atmosphère spéciale,crépitante, de création.
Ici, je peux dire tout ce qui me passe par la tête. Même si je suis de moins en moins anonyme, je peux affirmer aujourd'hui en toute sincérité que je m'en fiche ! Je n'en ai rien à battre !
Ma tanière, ma caverne, c'est ce blog. Je me sens bien, apaisée, quand je foule des yeux cette page virtuelle pleine de vie réelle. C'est moi, c'est tout moi, rien que moi, pour faire changement. Ce sont mes mots, mes idées, ma ponctuation, mes délires, mes déluges.
Ça me prend parfois, d'écrire comme ça, pour ne rien dire. Quand j'ai le coeur loud et les lèvres closes. Quand je n'ose plus bouger de peur d'exploser, ou d'imploser, je ne sais plus. Quand je reste stoïque, en place, à contenir et refreiner mes ardeurs ou mon malheur.
Je me sens tellement ridicule, quand je pleure. Pourtant, je pleure tout le temps ! C'est vrai, je pleure quand je suis heureuse, quand je suis triste, quand je suis fâchée, quand je suis déçue, quand je suis fatiguée, épuisée, ou soulagée. Je pleure quand j'ai peur, quand je suis seule, même quand je suis accompagnée.
Mécanisme de défense ? Pathétisme ambulant ? Je n'en sais rien. Mais quand je pleure, ça me fait presque autant de bien que quand j'écris.
Demain, je ne vais pas pleurer. Je ne dois pas pleurer. Je serai bien que trop gênée. C'est que je vais voir mon grand ami Bastien, avec son grand ami Thom, et je risque d'être timide.
Ils vont m'aider à écrire, à mieux formuler mes mots, mes idées, à canalyser mes émotions pour que tout ça tienne dans un monologue de théâtre dramatique. J'imagine que ça ne sera que le brouillon, le first draft. Peu m'importe. Je vais devoir me livrer un tant sois peu à eux, leur parler de toi, de moi, de lui, d'eux.
Et ça m'effraie.
Mais je ne pleurerai pas, pour faire changement.
Je vais affronter, faire face.
Je vais l'affronter, lui faire face.
En finir.
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