Tuesday, May 15, 2007

Le jumeau

Y'a des gens dont on se souviendra toute notre vie, même s'ils n'ont fait que l'effleurer.

Y'a des gens que nous cotoirons toute notre vie, mais dont nous ne garderons aucun souvenirs à chérir.

Et puis y'a cette catégorie de gens si spéciaux que nous ne pouvons les classer ailleurs que dans une catégorie inclassable.

Ces gens spéciaux qui bousculent notre vie, qui la prennent entre leurs mains et qui en font quelque chose d'autre. Qui sont la tape dans le dos, le baiser sur la joue, le doigt dans l'oeil, au bon moment, toujours au bon moment.

Ces gens spéciaux qui ne sont pas derrière ou devant nous, mais à nos côtés, depuis longtemps, ou tout récemment. Qui avancent avec nous, coude à coude, en ne nous lâchant jamais.

Ils nous touchent, ils sont une partie de notre âme, de ce que nous sommes. Sans eux, nous ne serions que l'ombre de nous même. Ils nous donnent notre couleur, notre saveur ; on conservera toujours un peu de leur odeur.

Ils nous parlent quand le silence nous enveloppe ; ils se taisent quand il y a trop de bruits en nous. Ils savent choisir le bon mot, placer la bonne virgule au bon endroit. Ils nous connaissent mieux que quiconque, parfois mieux que nous-même.

Certains cherchent ces gens toute leur vie, d'autres, comme moi, ont la chance de les avoir déjà trouver.

Celui dont je veux parler dans ce message est plus qu'un ami, qu'un frère. C'est celui qui est à ma droite quand j'y regarde, celui avec qui les paroles sont superflues. Celui avec qui je partage d'inombrables fous rires et souvenirs, d'inombrables discussions à faire peur tellement nous nous complétons mutuellement.

Mon clone, mon jumeau, appelez-le comme vous voudrez, moi je l'appelle Ghys, et ça suffit.

Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas amoureuse de lui. Ce serait sans doute plus simple, beaucoup plus simple, mais non, ce n'est pas ça.

C'est tellement plus !

Je crois que cela le gène, que je verbalise mes émotions le concernant, aussi en profiterais-je qu'encore plus pour le faire. Ghys, c'est la caresse, mais aussi le coup de poing. Ghys, c'est la vérité sans détour, c'est les phrases crues mais poétiques ; c'est les principes moraux et la haine.

Nous n'avons pas eu des débuts d'amitiés communs, et je ne spéculerai pas sur la fin de celle-ci, car je ne veux pas qu'elle s'arrête.

As-tu peur parfois, quand tu penses à nous ?

Moi oui. Parce que je ne sais pas comment je ferai pour vivre loin de toi.

Même si on ne se voit pas toutes les semaines, même si on passe beaucoup de temps sans même se croiser, même si on peut très bien vivre sans l'autre, je ne sais pas ce que je ferai quand tu seras là-bas et moi toujours ici.

C'est rassurant, d'avoir son frère à ses côtés. De savoir que peu importe le dénouement de l'histoire, il sera là, fidèle au poste, prêt à essuyer les larmes et à ramasser les pots cassés. Je ne compte plus les soirs où il m'a raisonné, consolé, fait rager, aussi.

Je suis si chanceuse, Ghys, de t'avoir dans ma vie. Je ne le réalise que trop rarement. Peu peuvent se vanter d'avoir trouver leur âme soeur ,la vraie, celle qu'ils ne pourront jamais aimer, car ce serait s'aimer soi-même.

Beaucoup la cherchent toute leur vie, et meurent fânés, flétris, déçus, incomplets.

Moi je mourrai en sachant que tu auras été là pour moi beaucoup plus que ceux qui sont sensés m'aimer comme femme.

Toi tu m'aimes comme je suis.

Et ça suffit.

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Ouin, j'te dit qui en a des chanceux!

6:06 PM  
Anonymous Anonymous said...

Moi, ce qui me fait vraiment rire, et que je trouve en même temps tout à fait touchant, c'est quand vous vous regardez dans les yeux et que vous avez des discussions mentales.

Je suis convaincue que vous entendez vraiment ce que l'autre pense.

Et vous êtes chanceux de vous êtes trouvé l'un l'autre, car des gens avec qui on a une aussi belle complicité, il y en a bien peu.

Je vous adore tous les deux, et on se voit probablement cet été !

x x x

4:14 PM  

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