Monday, November 06, 2006

Un dimanche soir à coeur ouvert...

Salut Babe,

J’hais ça, me chicaner avec toi. J’me sens comme si je boudais une partie de moi-même. T’essayeras, juste pour voir !

Mais c’que tu me reproches, ça me fait plus rire qu’autre chose. Quand je l’ai lu, j’ai cligné des yeux. Pincez-moi quelqu’un, j’ai pensé que tu faisais d’la fièvre.

« Réalises-tu que chaque fois que tu me parles, c’est pour me parler des problèmes qui surviennent dans ta vie ? »

Oh boy, Babe, y’a quelque chose qu’il faut que je te dise …

Quand j’te parle, j’me concentre sur mes mots, je prends les plus beaux, je t’offre à travers eux un bout de mon âme.

Quand j’te parle, Babe, j’me sens privilégiée que tu m’écoutes, parce que ton opinion et tes idées m’allument et me provoquent d’une façon inégalée.

Quand j’te dis que j’ai d’la peine, t’es souvent le seul qui le sait. Je m’ouvre à toi comme à personne d’autres, parce que j’ai l’impression que t’es le seul qui sait, le seul qui sans juger va comprendre et accepter.

T’sé Babe que mes problèmes, ils sont souvent aussi importants qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais ça, je l’oublie souvent. Et devine qui est là pour le me rappeler …

Y faut que tu saches aussi que j’aime te parler de mes pseudos drames, mais de toutes les choses qui peuplent ma vie aussi. On dirait que mes mots pour s’enflamment et bourgeonnent ; mes mots, quand il s’agit de toi, fleurissent.

Avec eux, je te façonnerai un paysage. Je décrirai d’abord l’herbe, en insistant sur sa texture, son chatouillement sur ma peau nue, sa couleur vraiment pure, vraiment verte, vraiment toi.

Ensuite je décrirai les peupliers qui se balancent au vent, je te décrirai leurs grandes branches qui pendent, leurs feuilles indisciplinées, l’écorce piquante…encore un peu de toi en eux.

Et puis je te parlerai de l’eau, qui borde les peupliers. L’eau tourmentée que les arbres, parce qu’ils la coupent de la bourrasque du vent, arrivent à apaiser. L’eau tantôt placide, tantôt survoltée, l’eau qui ne cesse de remuer, de changer. L’eau qui a sans doute plus de moi que de toi en elle.

J’espère que tu visualises bien l’image, je n’ai jamais été très bonne avec les métaphores!

En te parlant, Babe, je réinventerai les couleurs et les formes. Avec vingt-six lettres, j’arriverai à concevoir tous les pays, à t’emporter avec moi dans mon road trip lyrique.

Quand je te parle de mes problèmes, tu m’apportes des solutions. Quand je réfléchis moi-même aux solutions, tu es le miroir des conséquences qui s’y rattachent. Quand, les rares fois où j’y ai déjà pensé, tu trouves toujours quelque chose à ajouter.

Comment voudrai-je ne plus te parler ?

Tu sais, maintenant que nous travaillons ensemble, nous ne pouvons plus nous éviter. À chaque semaine, nous sommes confrontés l’un à l’autre, impossible de se défiler.

As-tu remarqué qu’il m’arrive de te regarder et de sourire sans raison, comme une imbécile ?

C’est que je songe à toutes les raisons qui me font m’attacher continuellement à toi. Et chaque regard que je pose sur toi réponds à toutes les incertitudes et les doutes.

Si tu trouves que je ne parle que des mes problèmes, Babe, c’est peut-être aussi parce que tu ne prends pas le temps de voir à quel point tu incarnes souvent la réponse à mes interrogations.

Et si on voyait autrement qu’affublés dans nos rôles de cuisinier et de caissière, peut-être que ça changerait ?

Et si on se parlait en se regardant dans le blanc des yeux, penses-tu que je cesserai de me questionner ?

Penses-tu que j’aurai les réponses exactes, sans choix multiples, sans hésiter ?

Penses-tu qu’enfin, on finirait par se comprendre ?

T’sé Babe que sur toi, j’écrirai et je parlerai des heures entières. Je t’écris un livre ; je pourrai déjà songer au tome deux. Je t’ai tout dit, et je remanie mes phrases pour qu’elles soient plus belles, plus vraies, juste pour qu’elles te plaisent.

Accepterais-tu de me parler ailleurs qu’avec ton clavier ? Ailleurs que caché devant ton ordinateur ?

Avant de me reprocher de telles choses qui m’empêcheront sans doute de dormir paisiblement si mes deux oreilles, je t’en prie, Babe, songe à mes mots…

Je sais que dit spontanément, ça aurait sorti tout croche, que ça aurait été laid, que nous aurions dérivés depuis longtemps et que tu m’aurais interrompue une bonne dizaine de fois (ne le nie pas, je le sais).

J’utilise souvent ce médium pour te parler, mais il y a une chose que je crois ne jamais t’avoir dite ou écrite…

Tu sais, Babe, que si j’en avais le pouvoir, j’inventerai un mot nouveau pour décrire la plénitude des sentiments que j’ai pour toi.

Mais je crois qu’avec vingt-six lettres, ça ne serait pas assez.

Bon, allez, je dois trépigner d’impatience sur MSN, viens commenter tout ça !

Je t’embrasse et te souffle toute ma tendresse,

Moi qui t’aime !

( Au cas où quelqu’un tomberait sur ça, je tiens à conserver mon anonymat ;) )





Alors, je lui montre ou non ?

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

salut ma ptite cocotte :P Té la meilleure arrette toi jamais decrire...Tsé que ta p-e oublier mais jvien lire regulierement ske técrit alors lache pas la..;)
Jtadore
-xxx-

6:15 PM  

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