Friday, September 15, 2006

Mes ailes.

Je trouve ça plutôt déroutant, de regarder mon agenda et d'y voir un post-it, un vulgaire post-it jaune, collé à la date du 28 septembre 2006, à la deuxième période.

Cet avant-midi là, alors que le reste du monde vaquera à leurs petites occupations, moi, je déciderai de mon avenir avec mon cher ami l'Orienteur.

L'Orienteur ne sait pas encore que je suis un cas problème. L'Orienteur ignore que je rêve d'entrevue, de reportage choc, de scène de crime, de tueurs à profiler, mais surtout, il ignore que je suis trop pissouse pour penser vivre mon rêve, que je suis trop peureuse pour...

Quitter le nid familial.

Awwww.

Quel groupe de mot que je DÉTESTE !

Quitter mon foyer, mon confort, ma maison, ma vie. Laisser mes pauvres parents en tête à tête, laisser mon bébé ( lire ici mon chat ) , laisser mes amies derrière et prendre d'assaut mon rêve...

Aie,aie,aie.

Quand même. D'ici à ce que je parte, j'aurai presque 18 ans. Ce qui veut dire que je serai majeure. Et souvent, mon père et moi, on blague.

" Asti que j'ai hâte que tu sois majeure que tu décrisses ! "
" Osti que tu peux pas avoir plus hâte que moi j'ai hâte ! "

Mais au fond...

Je l'avoue...

C'pas vraiiiiiiiiiiii, j'veux pas partir, j'veux toujours dormir avec ma maman à mes côtés, emmitoufflée dans ma doudou, bien au chaud, certain que demain matin arrivera. Et que même s'il n'arrive pas, ça ne sera pas grave.

Que ça soit à Jonquière ou à Ottawa, je ne suis pas certaine d'être prête à assumer de telles responsabilités, que ça soit pour triper ou non, je suis tellement pas certaine de vouloir partir, peut-être que rentrer à l'UQAM en communication écrite peut se faire aussi par d'autres voix que la putain d'ATM qui assure une fucking place.....

Je suis en détresse.



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Sous un tout autre ordre d'idées, ce soir, pour la première fois, je me suis perdue en char. Eh oui, je voulais faire ma toff ,celle qui n'a peur de rien, je me suis ramassée dans un vieux garage en bordure d'une route de campagne, à brailler comme une nulle avec trois amis qui pleurent aussi mais de rire.

Extrait de conversation.

" Fuck,fuck,fuck."
"Quassé quia, sti ? "
" J'sais crissment pu où c'qu'on est."
"Petite Fleur, on peut pas être bin bin loin ! "
"Non mais check, la. J'erconnais vraiment pas le c'hmin ! "

(Moment de silence oppressant et angoissant...)

" On est p't'être à Rouyn Noranda..."
"TA YIEULE BOURDEAU ! "

(Silence où Bourdeau est crampé et où V. a kidnappé mon escarpin pour le balancer au visage de Bourdeau.)

"Fuck,fuck,fuck,non, c'pas vrai...calvaire..."

" .......... HAHHAAHAHA ! "

"TA YIEULE BOURDEAU !! "

" Hein quoi où c'qu'on est, la , P'tite Fleur ? "

"Check le panneau..."

"FUCK,on est à...ST-CLIN-CLIN-DES-MEUH-MEUH !!! "



St-Clin-Clin-Des-Meuh-Meuh est une ville fictive, certes, mais tout aussi loin que l'espèce de campagne freak où nous nous étions retrouvés.

Tout ça parce que nous voulions sauvagement partir sur un road-trip à minuit et demie.

We are the champion my friends..

1 Comments:

Blogger L'Excessive said...

Petite fleure perdu en campagne.

Je ne peux m'empêcher de trouver ça drôle !

10:23 AM  

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