Monday, September 18, 2006

Jeux d'enfants ( Hey jealousy)

Ce texte n'est pas de moi.

C'est la première fois que je quote délibérément ainsi un auteur sur mon blog, mais ce texte là m'a trop chaviré pour que je le passe sous silence. Je me suis reconnu dans chaque mot, dans chaque point, dans chaque putain de virgule.

Je vous le livre dans sa version intégrale, à vous de le reformuler dans votre tête pour que le texte s'adapte à une femme qui l'écrirait, à vous de saisir les bouts que j'aurai pu, sans aucun doute, écrire moi même... wow... je suis soufflée. Moi qui pensait que le petit chroniqueur de la night life montréalaise, Matthieu Simard, était un nerdz pas de vie.

Si tous les nerdz sont comme ça, j'en marie un ! J'en marierai même deux !

M'enfin...Lisez, et apprécier.


Jeux d'enfants ( Hey, jealousy)

T'oublier ? Je fais tout ce que je peux pour y parvenir. Et tu sais, avec tout ce que tu m'as fais, c'est plus facile.

J'ai envie de te dire, toi, comment tu m'as fais mal. Comment tu m'as détruit et comment j'aime te détester. J'ai envie de te dire mes efforts pour t'oublier. Penser à autre chose, toujours, chaque fois que j'ai quelque chose en tête qui te regarde. Éviter de te regarder, quand ta figure apparaît dans les paupières de mes yeux fermés. Fermer mon esprit à tes tortures, toujours, penser aux malheurs de la vie qui ne te concernent pas. Manquer d'argent, juste pour être tourmenté par autre chose. M'imaginer avec une autre, avoir plus de fun qu'avec toi. Fermer mon cerveau. Switch à off . Ne pas réfléchir, écouter Virginie, chanter faux. N'importe quoi. Chaque minute.

(Quand les journées passent,ce n'est rien. On a tous vécu ça, on le vivra, vous savez, il n'y a rien là, avoir mal pendant des jours. Quand ce sont des semaines, c'est encore un peu normal, mais ça devient long. Des semaines de douleur, on se demande si on l'a mérité. Mais on se dit qu'on n'est pas tout seul. Quand ce sont des mois, il faut faire quelque chose. C'est maladif, c'est cruel, c'est vicieux. On commence à penser que ça ne nous quittera jamais, on commence à croire qu'un mauvais sort à été jeté sur notre tête.)

C'est l'hiver et je rentre chez moi. Première chose que je fais, c'est décrocher le téléphone pour voir si j'ai des messages. Si le tut tut tut est là, ou si c'est un tuuuuuuuuuuuuuuut. Pas de message. C'est bien. Mais ça me déçoit. Quand est-ce que tu vas m'appeler, pour me dire que tu t'ennuies ?

J'allume la télé. Des filles en bikini sur la musique réarrangée (mal) de Rod Stewart.Coudonc, y'est ben tard. Les filles en bikini, elles me font penser à la fois où tu m'as montré ton nouveau maillot. T'es belle.

Je change de poste. Aux nouvelles, un accident de char, un gars saoul est rentré dans un poteau sur Papineau. Je pense à cette soirée où tu m'as reconduit chez moi parce que j'étais trop saoul, alors que t'avais bu autant que moi.

Je peux continuer, si tu veux. Je peux continuer jusqu'à un tome 2. Je peux continuer pendant des rayons et des rayons de bibliothèque. Chaque geste,chaque image, c'est toi. Et le problème, c'est que c'est toi quand c'était cool. C'est toi quand t'étais fine. C'est toi quand tu me faisais des belles promesses. Et après, il y a toujours une minute ou deux où je me réveille, et j'ai mal, parce que c'est rendu toi, la vraie toi. Celle qui m'a fait mal, celle qui me tord et me fend et me pend, celle qui m'inspire plein de verbes qui finissent par un d. Et là, je dis d, et je pense à tes seins. Tu vois comme c'est tordu, tu vois comme tu me déranges.

(Quand on est aux mois, quand le temps s'arrête tellement ça fait mal, quand on n'a plus de force, à force d'avoir forcé, c'est là qu'il se passe quelque chose. Des fois, c'est du bien, des fois c'est du mal. Le bien et le mal, comme on l'apprend dans les cours de morale au primaire quand on n'est pas baptisé et qu'on ne peut pas faire de catéchèse. Le bien, c'est de se réveiller, de se botter le cul et de trouver une solution. Le mal, c'est de se tuer.)

Dimanche matin, 6 h ou 5 h, trop tôt, je me réveille en pensant à toi, bien sûr. La gorge serrée, l'idée qu'en ce moment tu dors peut-être collée à un autre mangeux de marde. T'es en train de baiser ? C'est bien ce que je pensais. T'as baisé toute la nuit ? Oui. Je voudrai tellement me rendormir, je voudrai tellement. Je suis fatigué, des mois de fatigue, je voudrai tellement me rendormir. Paralyser ma tête qui voit plein de niaiseries. Et petit à petit, pour la première fois, ça marche un peu. Quand les images de toi, de ta voix, de ton corps m'aparaissent, je les bloque. En pensant à n'importe quoi, à la moto, à un film poche de science-fiction l'après-midi à TVA. Comme un réflexe, incruster une pensée nounoune dans ma tête dès que tu apparais.Et je m'endors, pour la première fois, de quoi célébrer.

T'oublier, la seule issue. T'oublier pour t'éloigner, t'oublier pour t'estomper, t'oublier comme remède ridicule.

Penser à autre chose, toujours, chaque fois que j'ai quelque chose en tête qui te regarde. Éviter de te regarder, quand ta figure apparaît dans les paupières de mes yeux fermés. Fermer mon esprit à tes tortures, toujours, penser aux malheurs de la vie qui ne te concernent pas. Manquer d'argent, juste pour être tourmenté par autre chose. M'imaginer avec une autre, avoir plus de fun qu'avec toi. Fermer mon cerveau. Switch à off . Ne pas réfléchir, écouter Virginie, chanter faux. N'importe quoi. Chaque minute.

2 Comments:

Blogger Denis L. said...

wow! c'est en effet très bien dit!

9:00 AM  
Anonymous Anonymous said...

Magnifique....

9:25 PM  

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