Monday, June 18, 2007

En solo


Je suppose que tout le monde vit ce que je vis présentement, apprendre à vivre au singulier, mais je suppose aussi que j'aurai du le faire bien plus tôt.

Seulement voilà, il ne m'a jamais vraiment quitté complètement, il a toujours été là pour moi, même quand j'aurai sincèrement voulu que ce ne soit plus le cas. Il a été pendant deux années l'amoureux que j'espèrais, le support,le chum, bien que tout cela n'est plus été officiel après notre rupture. Il a fait en sorte que mon adolescence se passe tantôt bien, tantôt mal, mais chose certaine, elle a passé, ça j'en suis convaincue.

Il a été le complément à mes joies, la cause de mes colères, mais jamais je n'ai songé à le remplacer, aussi étrange que ça puisse paraître. Parce que je l'aimais, ne cherchez pas d'explications ailleurs. Je l'aimais, j'étais folle de lui, je me nourrissais de nos conversations et quand on passait du temps ensemble, je conservais en mémoire chaque seconde, chaque parole, chaque instant d'éternité que je figeais pour ne jamais oublier.

Avec le temps nos conversations se sont espacées, nous avons cessé de nous voir (ou de prévoir de le faire), j'ai changé d'emploi,j'ai perdu son numéro de téléphone, bref...nous avons formaté nos vies en fonction de ne plus être en contact l'un et l'autre.

C'est ce qu'il fallait faire, le résultat des derniers jours me rassure dans cette décision chaque fois que le doute m'assaille. J'ai donc [re]commencé à faire de diverses activités de jeune femme célibataire, comme hier soir.

Hier soir, j'ai lu.

Et j'ai pleuré.

Je ne sais plus c'était quand, la dernière fois que j'avais pleuré en lisant un livre : ça remonte très certainement à avant M'sieur B.

Et voilà qu'hier soir, je lisais tout bonnement quand les larmes me sont montés aux yeux et j'ai pleuré parce que voilà, c'était triste que Nan doive se séparer de Charlie et Karen. J'ai pleuré tout simplement, sans que M'sieur B soit concerné, j'ai pleuré, voilà tout.

Ne manquait plus que la boîte de chocolat ou le sac de chip pour ajouter la touche parfaite à la scène de pathétisme incroyable. Je me sentais misérable, pour dire vrai.

Et ce matin en me réveillant je me suis connectée sur MSN, et j'ai réalisé que j'avais oublié de le fermer en quittant,hier soir. Et il y avait 12 personnes qui m'avait laissé un petit mot.

Et ça a mis du soleil dans ma journée.

Et je me suis sentie un peu plus en pluriel que hier. Comme si le " je suis seule " c'était transformé en " je suis avec eux " .

Merci. : )

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