Délire de minuit, pas retouché.
C'est pas exactement ce que je voulais que ça donne, mais bon. Il me reste un an pour y penser, et pour t'écrire avec justesse les aléas de mon âme.
Je m’étais promis.
Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer. Nous devions y retourner ensemble, main dans la main, comme nous y étions arrivés. Tu devais me laisser passer la première pour m’y asseoir et ensuite, déposer délicatement ton bras sur mes épaules.
Et moi, j’aurai tremblé non pas de froid, mais de plaisir.
Je m’étais promis, après que tu sois parti, de ne pas revenir ici sans toi. Un sanctuaire inviolable.
Que j’ai violé.
Je suis venue et ton ombre m’a suivi. J’ai souri ; j’étais sans doute un peu plus dans le passé que réellement présente. Je me suis assise et j’ai tâtonné ton vide à mes côtés, plus grand que jamais, plus plein qu’auparavant, il me semblait.
Si seulement c’était possible !
Ensuite, j’ai patienté. Peut-être que tu viendrais, peut-être que la date sur le calendrier en te réveillant ce matin sonnerait une cloche oubliée au fond de ta mémoire.
Mais force était d’admettre que non, aucun carillon ne tinterait aujourd’hui. Que le vide qui ne cessait de grossir finirait par m’engloutir aussi.
Alors, je t’ai parlé, comme je le fais présentement.
J’ai choisi de te parler parce qu’en vérité, c’était ma dernière option. J’ai tout essayé. Jusqu’à en perdre haleine et à me perdre moi-même mais tu sais, ça n’a pas fonctionné.
J’ai analysé de tout bord, tout côté la situation et elle semble sans issue : j’ai toujours froid, surtout quand tu me réchauffes. Tu me tiens fermement dans tes bras et j’attends, parce que je sais que tu n’es pas là, que ta tête est ailleurs que tu aimerais y être aussi.
À qui penses-tu vraiment, quand on fait l’amour?
J’ai essayé de ne pas m’en apercevoir mais le fait de tenter de l’ignorer indique je sais. Je ne t’ai pas dis ce qu’il y avait de si spécial, aujourd’hui. Tu n’en aurais eu rien à foutre, de toute façon. Tu n’as rien à foutre de moi. C’est à se demander pourquoi tu t’entêtes à me garder sous ton emprise.
Je m’étais promis que tu serais ici avec moi le jour où je reviendrai là, en pèlerinage, revivre les premiers soubresauts de notre amour naissante, de notre amour au final blessante.
Je t’aurai dis que la vie nous a si malmené que je me demande bien pourquoi nos routes refusent de s’éloigner, tu n’aurais sans doute rien pu me répondre. Tu ne me réponds jamais. Tu préfères détourner le regard ou jouer dans mes cheveux ou m’embrasser ou faire comme si tu n’avais rien entendu.
Je t’aurai répété je t’aime jusqu’à ce que tu en sois soul. Ça vaut mieux que l’alcool que tu ingurgites sans cesse, pour fuir quoi ? Pour fuir qui ? Me fuir, moi? Je t’aurai répété je t’aime jusqu’à ce que j’overdose, jusqu’à ce que je sois malade de mots.
Mais tu n’aurais rien dis, pas même un moi aussi. Tu ne disais jamais rien quand je te murmurai mon amour, je ne sais plus si tu souriais, ou peut-être que tu roulais des yeux, exaspéré.
Mais je t’aimais.
Je jure que je t’aimais.
Tu peux bien baisser les yeux ! C’est ce que je te dirai. Parce que tu ne supportes jamais mon regard, ni mes compliments. Pourtant, j’aime tellement te regarder. Tu es un être complexe et édifiant, quelle idée j’ai eu de m’enticher de toi !
Regarde-moi, répèterai-je. Parce que tu jouerais sans doute dans tes propres cheveux ou dans les miens, que je serai déconcentrée et que je ne mènerai pas ma mission à terme.
Je te dirai mon amour, je veux savoir. Je veux tout savoir. Elles s’appellent comment? Et combien il y en a, au fond de tes pensées ? Et tu crois que les miens, ils ont des noms communs ou originaux ? Et tu crois que les miens ils se comptent sur les doigts des deux mains ou non ?
Et tu ne répondrais toujours pas, alors à cet instant précieux, mes nerfs lâcheraient un peu plus et je me mettrai à crier avec une voix suraigüe et mes tempes battraient furieusement dans ma tête.
REGARDE-MOI!
J’hurlerai, j’égosillerai, j’époumonerai, et enfin, seulement à ce moment, tu consentiras à planter ton regard dans le mien.
Et le pire, le PIRE là dedans mon amour, c’est qu’avec tes yeux braqués sur les miens, avec mon reflet paniqué dans tes lunettes, c’est en toi que je trouverai ma paix.
J’oublierai même que je suis seule sur ce banc, qu’aujourd’hui il y a de cela bien longtemps j’étais deux et qu’il y a de cela deux ans après aujourd’hui, je serai ici, à me demander ce que tu es devenu et où moi, j’en suis rendue.
Je m’étais promis.
Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer. Nous devions y retourner ensemble, main dans la main, comme nous y étions arrivés. Tu devais me laisser passer la première pour m’y asseoir et ensuite, déposer délicatement ton bras sur mes épaules.
Et moi, j’aurai tremblé non pas de froid, mais de plaisir.
Je m’étais promis, après que tu sois parti, de ne pas revenir ici sans toi. Un sanctuaire inviolable.
Que j’ai violé.
Je suis venue et ton ombre m’a suivi. J’ai souri ; j’étais sans doute un peu plus dans le passé que réellement présente. Je me suis assise et j’ai tâtonné ton vide à mes côtés, plus grand que jamais, plus plein qu’auparavant, il me semblait.
Si seulement c’était possible !
Ensuite, j’ai patienté. Peut-être que tu viendrais, peut-être que la date sur le calendrier en te réveillant ce matin sonnerait une cloche oubliée au fond de ta mémoire.
Mais force était d’admettre que non, aucun carillon ne tinterait aujourd’hui. Que le vide qui ne cessait de grossir finirait par m’engloutir aussi.
Alors, je t’ai parlé, comme je le fais présentement.
J’ai choisi de te parler parce qu’en vérité, c’était ma dernière option. J’ai tout essayé. Jusqu’à en perdre haleine et à me perdre moi-même mais tu sais, ça n’a pas fonctionné.
J’ai analysé de tout bord, tout côté la situation et elle semble sans issue : j’ai toujours froid, surtout quand tu me réchauffes. Tu me tiens fermement dans tes bras et j’attends, parce que je sais que tu n’es pas là, que ta tête est ailleurs que tu aimerais y être aussi.
À qui penses-tu vraiment, quand on fait l’amour?
J’ai essayé de ne pas m’en apercevoir mais le fait de tenter de l’ignorer indique je sais. Je ne t’ai pas dis ce qu’il y avait de si spécial, aujourd’hui. Tu n’en aurais eu rien à foutre, de toute façon. Tu n’as rien à foutre de moi. C’est à se demander pourquoi tu t’entêtes à me garder sous ton emprise.
Je m’étais promis que tu serais ici avec moi le jour où je reviendrai là, en pèlerinage, revivre les premiers soubresauts de notre amour naissante, de notre amour au final blessante.
Je t’aurai dis que la vie nous a si malmené que je me demande bien pourquoi nos routes refusent de s’éloigner, tu n’aurais sans doute rien pu me répondre. Tu ne me réponds jamais. Tu préfères détourner le regard ou jouer dans mes cheveux ou m’embrasser ou faire comme si tu n’avais rien entendu.
Je t’aurai répété je t’aime jusqu’à ce que tu en sois soul. Ça vaut mieux que l’alcool que tu ingurgites sans cesse, pour fuir quoi ? Pour fuir qui ? Me fuir, moi? Je t’aurai répété je t’aime jusqu’à ce que j’overdose, jusqu’à ce que je sois malade de mots.
Mais tu n’aurais rien dis, pas même un moi aussi. Tu ne disais jamais rien quand je te murmurai mon amour, je ne sais plus si tu souriais, ou peut-être que tu roulais des yeux, exaspéré.
Mais je t’aimais.
Je jure que je t’aimais.
Tu peux bien baisser les yeux ! C’est ce que je te dirai. Parce que tu ne supportes jamais mon regard, ni mes compliments. Pourtant, j’aime tellement te regarder. Tu es un être complexe et édifiant, quelle idée j’ai eu de m’enticher de toi !
Regarde-moi, répèterai-je. Parce que tu jouerais sans doute dans tes propres cheveux ou dans les miens, que je serai déconcentrée et que je ne mènerai pas ma mission à terme.
Je te dirai mon amour, je veux savoir. Je veux tout savoir. Elles s’appellent comment? Et combien il y en a, au fond de tes pensées ? Et tu crois que les miens, ils ont des noms communs ou originaux ? Et tu crois que les miens ils se comptent sur les doigts des deux mains ou non ?
Et tu ne répondrais toujours pas, alors à cet instant précieux, mes nerfs lâcheraient un peu plus et je me mettrai à crier avec une voix suraigüe et mes tempes battraient furieusement dans ma tête.
REGARDE-MOI!
J’hurlerai, j’égosillerai, j’époumonerai, et enfin, seulement à ce moment, tu consentiras à planter ton regard dans le mien.
Et le pire, le PIRE là dedans mon amour, c’est qu’avec tes yeux braqués sur les miens, avec mon reflet paniqué dans tes lunettes, c’est en toi que je trouverai ma paix.
J’oublierai même que je suis seule sur ce banc, qu’aujourd’hui il y a de cela bien longtemps j’étais deux et qu’il y a de cela deux ans après aujourd’hui, je serai ici, à me demander ce que tu es devenu et où moi, j’en suis rendue.
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